PARIS, 8 jan 2008 (AFP) - La secrétaire d'Etat à l'Ecologie,
Nathalie
Kosciusko-Morizet, a estimé mardi qu'il était souhaitable de prendre
"un peu
plus de temps" pour débatttre des OGM après l'annonce du
report du
projet de
loi sur les OGM, qui devait venir en discussion au Sénat le 15 janvier.
"On a essayé de faire tout cela dans des délais très,
très courts
alors
même que ce sont des sujets extrêmement complexes et cela ne semblait
pas
absurde d'avoir un peu plus de temps", a déclaré Mme Kosciusko-Morizet
à
l'AFP.
Par ailleurs, "on attend pour demain la décision du comité
de
préfiguration
(de la Haute autorité sur les OGM) et il y a une confusion qui finit
par se
créer entre le projet de loi et la clause de sauvegarde qui n'est pas
propice
à la sérénité et à l'efficacité",
a-t-elle ajouté, soulignant qu'il ne
fallait
"pas confondre les OGM en général et le cas du maïs
Mon 810".
"On était un peu bousculés en termes de calendrier et le
président
de la
République a rappelé ce matin que c'est un sujet sur lequel on
a besoin
d'avoir du temps. Cette bousculade ne facilitait pas sur un sujet très
complexe la compréhension et la sérénité",
a-t-elle commenté.
La clause de sauvegarde sera activée "si l'avis rendu demain est
défavorable ou réservé", a-t-elle rappelé.
"C'est une décision qui sera
prise
dans les jours qui suivront, avant fin janvier", a-t-elle ajouté.
Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a annoncé mardi devant
la
commission des Affaires économiques du Sénat le retrait du calendrier
du
débat
sur le projet loi sur les OGM et son report à plus tard.
Compte tenu du calendrier et de la fin le 9 février de la
législature au
Parlement, le projet de loi sur les OGM devrait passer après les
municipales
au printemps prochain.
ea/mpf/lln
Environnement-agriculture-OGM-Bové
Retrait du projet de loi sur les OGM: "On a été entendus"
(José
Bové)
PARIS, 8 jan 2008 (AFP) - La décision de reporter l'examen du projet
de
loi
sur les OGM "est une décision sage que je salue: on a été
entendu", a
affirmé
à l'AFP le leader altermondialiste José Bové qui poursuit
toutefois sa
grève
de la faim, entamée il y a six jours.
"Je reste prudent mais tout ceci va dans le bon sens", a déclaré
M.
Bové,
se disant "encouragé par cette annonce de Jean-Louis Borloo qui
fait
suite
aux
propos de Nicolas Sarkozy".
"L'examen de ce projet de loi, le premier du Grenelle de
l'environnement,
prévu en urgence et sans navette était en contradiction avec l'esprit
du
Grenelle", a-t-il estimé.
José Bové et 15 autres militants ont entamé leur grève
de la faim
pour
réclamer l'activation par la France de la clause de sauvegarde, qui lui
permettrait de suspendre la culture du maïs OGM MON810, autorisé
par
Bruxelles.
La Haute autorité provisoire sur les OGM doit rendre mercredi son
avis sur
la culture du MON 810, qui convaincra ou non le gouvernement d'activer
cette
clause. Lors de sa conférence de presse, le président Nicolas
Sarkozy
avait
promis de le faire si des "doutes sérieux" étaient émis
par la Haute
autorité.
"La clause de sauvegarde est la ligne rouge. Nous aurons un avis
demain
soir. Une chose à la fois", a répondu M. Bové, interrogé
sur la suite
de son
mouvement.
ach/mpf/abx
Agriculture-gouverenement-environnement
Retrait projet de loi sur les OGM: "une reculade du gouvernement"
(FNSEA)
PARIS, 8 jan 2008 (AFP) - Le retrait du projet de loi sur les OGM,
annoncé
mardi au Sénat par le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, est une
"reculade du gouvernement", a déclaré à l'AFP
Jean-Michel Lemétayer, le
président de la FNSEA, le principal syndicat agricole.
"C'est une reculade du gouvernement, de la politique spectacle. On
donne le
pas à la démagogie plutôt qu'aux engagements pris lors du
Grenelle de
l'Environnement par M. Borloo de faire voter cette loi avant la fin de
la
session parlementaire, le 9 février", a affirmé M. Lemétayer.
Pour M. Lemétayer, "avant les municpales de mars, le gouvernement
manque de
courage politique et cède au chantage des ONG, de certains écologistes
et des
grévistes de la faim".
Le leader altermondialiste José Bové et une quinzaine de militants
observent depuis le 3 janvier une grève de la faim pour réclamer
l'activation
à Bruxelles de la clause de sauvegarde sur le maïs OGM, qui permettrait
à la
France de suspendre la culture des organismes génétiquement modifiés
"Les propos du Président de la République et cette annonce
préfigurent
l'activation de la clause de sauvegarde, même si on connaît à
l'avance
la
réponse de Bruxelles qui sera négative", a estimé
le président de la
FNSEA.
M. Borloo a annoncé mardi devant la commission des Affaires
économiques du
Sénatle retrait du texte controversé, qui devait venir en discussion
au
palais
du Luxembourg le 15 janvier.
Au cours de sa conférence de presse de mardi à l'Elysée,
le
président
Nicolas Sarkozy s'était déclaré prêt à "recourir
à la clause de
sauvegarde"
sur les OGM, s'il y avait des "doutes sérieux" sur ceux qui
sont
cultivés en
France.
Seul le maïs de Monsanto de type MON 810, autorisé depuis 1998,
est
cultivé
commercialement dans l'UE, principalement en Espagne (75.000 hectares)
et en
France (22.000 hectares).
cch/mw/lln
Agriculture-gouverenement-environnement
Retrait projet de loi sur les OGM: "mauvaise surprise" pour les
semenciers
PARIS, 8 jan 2008 (AFP) - Le retrait du projet de loi sur les OGM,
annoncé
mardi au Sénat par le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, est une
"mauvaise surprise", a déclaré le directeur général
du Groupement
national
interprofessionnel des semences et plants (GNIS), Philippe Gracien.,
"C'est une mauvaise surprise. Il y avait des engagements du
Président
de la
République et du gouvernement de voter cette loi avant la fin de la
session
parlementaire, le 9 févier", a affirmé M. Gracien à
l'AFP.
Pour le GNIS, qui réunit l'ensemble des semenciers présents en
France;,
"cette décision est une rupture des engagements pris lors du Grenelle
de
l'environnement".
M. Borloo a annoncé le retrait du texte controversé, qui devait
venir en
discussion au palais du Luxembourg le 15 janvier, lors d'une audition
devant
la commission des Affaires économiques du Sénat, en compagnie
de la
secrétaire
d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, a déclaré
à l'AFP le
sénateur
UMP de la Manche Jean Bizet.
Le président Nicolas Sarkozy s'est déclaré prêt à
"recourir à la
clause de
sauvegarde" sur les OGM, s'il y avait des "doutes sérieux"
sur ceux qui
sont
cultivés en France.
cch/mw/lln